J’aime réinterroger les travaux féminins comme la broderie. Ce geste très répétitif me relie d’une façon universelle et intemporelle aux femmes de ce monde depuis la nuit de temps. C’est aussi un geste de filiation.
J’aime interroger cet art un peu mineur.
J’aime ce mystère de patience et en même temps cette possibilité de travailler de ses mains tout en ayant l’esprit vagabond ou rêveur.
J’ai aimé apprendre, chercher, observer. Utiliser le tambour à broder à la fois pour travailler et pour sa forme plastique. J’ai aimé faire l’expérience de points compliqués et découvrir aussi l’envers du décor, obtenu en retournant simplement l’ouvrage, partie cachée, tout aussi fascinante.
J’aime avoir cette liberté d’écrire, de broder des mots, des colères, au point de tige de croix, de bourdon de chaînette, au point droit….